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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 22:31

        Malgré ce titre prometteur, je ne sors pas un disque, mais je publie un nouvel album photo sur ce blog !

Les photos concernent mon séjour de 4 jours à Huanuco, puis à Tingo Maria pendant la semaine sainte avec 9 amis de Lima.

        Au programme donc, des photos de groupe, des grosses araignées, de la jungle, des cascades, Jésus qui revient, des bestioles bizarres... Bref, je vous laisse découvrir sur ce lien ! (cliquez ici)

 

(L'album photo du Nord est aussi accessible en mode diaporama ICI)

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 17:09

        Les coiffeurs péruviens sont nuls. Ca, je le savais. Je l'avais remarqué déjà en voyant Max revenir de chez le coiffeur, la tignasse en bataille. Et puis l'autre jour, c'était au tour de Nicolas (mon voisin) de revenir la tête massacrée, avec tellement d'escaliers dans ses cheveux qu'on se serait cru gare de Lyon, et avec des mèches dans tous les sens (Nico si tu nous lis, désolé, mais ta coiffure est vraiment horrible !)

        Bref, les coiffeurs péruviens sont nuls, mais il était temps de prendre des mesures concernant ma tignasse. Aussi, hier, en sortant des cours de français que je donne, comme ça, en attendant le bus, je vois un salon de coiffure. Et là, bing ! Je rentre.

        La coiffeuse sort ses ciseaux avant même que je lui aie dit quoi que ce soit. Je l'arrête tout de suite, et lui demande des catalogues pour choisir une coiffure. Malheureusement, elle me donne un catalogue péruvien : les hommes ont tous les cheveux hyper courts, on dirait le trombinoscope de l'armée de terre. Je finis par en trouver un avec les cheveux un peu plus longs que la moyenne, et je demande la même coiffure mais encore plus longs. La coiffeuse me répond par un grand sourire sur l'air de "je connais mon art"...

        Couic ! Le premier coup de ciseau est donné. Une longue mèche tombe sur ma cape. Très longue. Trop longue. Deux solutions : ou bien j'avais les cheveux vraiment trop long, où alors cette cruche est en train de couper trop court... un rapide coup d'oeil au miroir me confirme ce que je craignais : ça va être un massacre.

         Zouic, Tchak ! Ses ciseaux assassins sectionnent successivement et sans soucis ces cheveux si charmants. Saucissonné, sans défense sous cette cape satanique, je cherche soudainement secours à mes soucis, souhaitant chasser de mon esprit le sifflement persistant des ciseaux hystériques, de ces serpents qui sifflent sur ma tête, de ces 606 suisses qui sucent 606 saucisses dont 6 en sauce et 600 sans sauce. (euh, on s'égare un peu là...)

J'essaie tant bien que mal de la corriger, de lui indiquer les défauts, d'éviter la coupe au bol qui se dessine... mais plus je parle et pire c'est. Alors je me tais, et, en évitant le cruel rappel de la réalité qu'est le miroir, je me lamente en silence sur mon triste sort.

        Quand le massacre est fini, je me risque à un rapide coup d'oeil dans le miroir, qui me déprime pour la fin de la journée. Bien qu'à peu près régulière, la coupe est courte, beaucoup trop courte. Je suis bon pour l'armée. Bon, et puis de toutes façon je ne sais pas pourquoi je continue de parler, je sais très bien que tout ce que vous voulez c'est une photo, histoire de rigoler un bon coup dans vos fauteuils. Alors bon, tant pis pour vous, vous l'aurez voulu, la terrible photo "avant-après", qui pourrait faire la pub pour un chirurgien esthétique si elle était dans l'autre sens...

        Je vous laisse donc avec cette photo, et je pars m'acheter un chapeau...

 

 

 

coiffeur

 

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 22:00

DSC03960        Le Pérou étant catholique à plus de 80%, la période de Pâques figure parmi les plus importantes. C'est pour cette raison que les jeudi et vendredi saints sont fériés. Et c'est pour cette raison que nous en avons profité pour voyager un peu (pour changer !)

        Cette fois, nous partons en grand groupe : 4 français, 2 allemands, 2 péruviens, une belge et un américain. 5 garçons et 5 filles, dans la force de l'âge et dans la folie de la jeunesse. Nous partons pour Huanuco et Tingo Maria, deux villes au nord-est de Lima, à la frontière avec la jungle, connues pour leurs manifestations en période de Pâques.

        A Huanuco, nous assistons à une procession - reconstitution, avec des acteurs déguisés. Soudain, le cortège s'arrête et regarde vers nous. Jésus se relève, prends son plus grand sourire et nous invite à prendre des photos avec lui. Bientôt, une foule de curieux vient nous prendre en photo avec Jésus, Ponce Pilat où les romains. Après cette séance de photos, nous prenons congé de Jésus en lui disant à Dimanche, et en lui souhaitant bon courage pour la suite des évènements...

        Sur la route vers Tingo Maria, nous découvrons plusieurs villages détruits par desDSC04024 éboulements de terrain et des coulées de boue, provoqués par les très fortes pluies des derniers jours, dans une région réputée pour avoir "le meilleur climat du monde"...

        La région de Tingo Maria est très sympathique. La jungle et les montagnes des alentours offrent des paysages magnifiques, de belles cascades, et des villages aux traditions ancestrales. La région est aussi envahie de narcotrafiquants, cultivant et transformant la coca, avant d'exporter des tonnes de cocaïne vers le Vieux continent où vers les Etats Unis. Du coup, toutes les routes sont ultra surveillées par des militaires armés de mitrailleuses lourdes...avec qui nous nous faisons prendre en photo !

        Les activités ne manquent pas non plus : promenades dans la jungle, visite de grottes, rencontre avec les gigantesques araignées-scorpions (avec qui nous prenons encore des DSC04204photos) où avec la magnifique Helena (le plus grand papillon du monde). Enfin, clou du spectacle, l'excursion dans la jungle en remontant un torrent et en escaladant cascades et rochers ! Le tout dans une très bonne ambiance internationale.

        Le dimanche soir, après 4 jours très animés, nous entrons épuisés dans notre bus de nuit qui doit nous ramener en 8h à Lima. Je m'endors en quelques minutes. Quand je me réveille, il fait déjà jour. Le bus est bloqué, nous ne sommes qu'à une heure de Huanuco. Une coulée de boue a dévalé sur la route quelques centaines de mètres devant le bus, qui est donc contraint d'attendre que les bulldozers fassent leur travail de déblayage.

        Puis, nous sommes ralentis par la pluie, le brouillard, la tombée de la nuit... A cinquante kilomètres de Lima, nous nous arrêtons au milieu de l'autoroute. Le bus est en panne, et l'hôtesse demande quelques volontaires pour pousser... Avec 5 Péruviens, et sous l'oeil d'un policier hilare, nous poussons notre bus sur une centaine de mètres, avant de constater l'inutilité de notre effort. Nous finissons en taxi, et arrivons à 22h au lieu de 6h du matin ! Parfois, il n'est pas nécessaire d'aller dans la jungle pour trouver de l'aventure !

 DSC04329

 

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 07:39

P1060004        Je me réveille une fois de plus au milieu de la nuit. J'ai froid. Très froid. Encore le psychologique qui me joue des tours : je suis dans un duvet prévu pour les très basses températures, dont la zone de confort est située entre -5 et -20°C. Je retombe dans un demi-sommeil, jusqu'à entendre notre guide qui annonce le petit déjeuner. Il est 1h du matin : la grosse journée commence ! Je m'habille de toutes mes couches de vêtements : deux paires de chaussettes, un pantalon, une salopette doublée et étanche, une polaire, un sweat doublé, un manteau, un bonnet, des gants... je suis prêt. En ouvrant la fermeture éclair de ma tente, je comprends que le froid n'était pas qu'une illusion. Les guides nous annoncent que la température est tombée à -35°C... même dans leur tente, le petit déjeuner à gelé. Nous partons donc avec seulement un maté de coca et un morceau de pain sec...

        A la lueur de nos lampes frontales, nous commençons à monter. Au bout d'une heure, mon compagnon de tente belge n'en peut plus. Une grosse migraine le contraint d'arrêter. Nous le voyons disparaître dans la nuit avec l'un de nos guides. L'aventure s'arrête ici pour lui. Pour moi, tout va bien. Certes, je n'ai pas beaucoup dormi, j'ai froid et j'ai toujours une légère migraine, mais je me sens bien d'attaque pour grimper, et je vois qu'en comparaison des autres, je n'ai pas grand chose !

        Après deux heures de marche, nous sommes obligés de mettre les crampons. Avançant sur une épaisse couche de glace à l'aide de nos piolets, nous voyons en contrebas les lumières d'Arequipa illuminer la nuit.

        6h : le soleil commence enfin à se lever. Le spectacle grandiose dP1050970es reflets de ses rayons sur les glaciers n'enlève rien aux difficultés de l'ascension. La pente s'est encore raidie. Chaque pas est plus dur que le précédent. Le manque d'oxygène nous oblige à nous arrêter toutes les minutes pour reprendre notre souffle. Tous les muscles sont affaiblis, y compris le coeur, qui danse la salsa dans ma poitrine. Mes grosses chaussures à crampons, doublées d'une coque en plastique, semblent peser une tonne (elles pèsent quand même plus de 2Kg chacune). Je n'en peux plus. J'ai envie de redescendre. Chaque cm² de mon organisme ne pense qu'à une chose : descendre. Pourtant, je monte. J'utilise toutes les techniques possibles et imaginables pour me motiver. Je m'insulte, me donne des gifles, tente de penser à autre chose, décompose la montée en mini-étapes. Encore 20m, puis 20 autres, puis 20 autres. Et petit à petit, je grimpe.

        Vers 8h, après 7 heures de montée, nous faisons une pause après une montée très raide. Nous voyons enfin le sommet. C'est la dernière pause avant l'arrivée. La dernière montée, d'une demi-heure environ, est la plus facile, la motivation étant à son niveau maximum. Plus que quelques mètres, et il est là, le sommet tant attendu ! Ultime pied-de-nez à la montagne, je fais les 20 derniers mètres en courant. Cette blague stupide me coutera au moins 5mn pour reprendre mon souffle, mais tant pis, je suis arrivé et rien d'autre ne compte. La vue est splendide, et le sentiment de victoire incroyable. Victoire de l'esprit sur la matière, du psychologique sur le physique ! Je l'ai fait !

P1050985        Après les photos et les félicitations, il faut déjà penser à redescendre. La descente est sensée être beaucoup plus simple, mais le manque de motivation me freine terriblement, et les 3h de descente me paraissent presque aussi longues que les 8 heures de montée.

Au camp de base, nous retrouvons notre Flamand, toujours aussi malade et un peu déçu de ne pas être monté. Pas facile de trouver les mots pour le réconforter.

       Dans le combi nous ramenant à Arequipa, nous finissons la nuit que nous n'avons pas commencée. Je continue aussi ma nuit dans le bus qui nous ramène Magali Muriel et moi à Lima.

        Les vacances sont finies, et demain, le défi sera de se lever pour aller en cours... un défi bien moins excitant ! 

 

 

Pour conclure ces vacances Arequipiennes (?), voici un petit croquis de la ville d'Arequipa, inspiré d'un autre croquis dessiné... sur le mur de notre auberge de jeunesse !

 

arequipa croquis

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 06:51

P1050931        Je me réveille d'un bond à 7h, excité comme un gosse le matin de Noël. Aujourd'hui, c'est ma première expérience d'alpinisme, pour terminer en beauté ces vacances extrêmes. J'ai hâte de me tester, de me dépasser un peu.

       Le combi passe me prendre dans la rue de l'hôtel. Les autres sont déjà là. Notre cordée est composée de 7 personnes : un couple d'allemands fanatiques d'alpinisme et lassés des sommets trop bas des Alpes, un islandais marathonien qui vient s'oxygéner un grand coup avant de courir un marathon, un flamand dont c'est la première expérience de la montagne (allez savoir pourquoi, il n'a a pas pu faire d'alpinisme chez lui en Belgique...), nos deux guides péruviens, et moi.

        Notre objectif est le sommet du Chachani, qui culmine à 6075m d'altitude. Nous comptons monter en deux jours seulement, formule conçue pour les habitués de l'alpinisme...où pour les gugusses comme moi qui n'ont pas beaucoup de temps et qui pensent naïvement pouvoir vaincre les effets de l'altitude !

        A Arequipa, nous choisissons notre équipement : piolets, crampons, lampes frontales, tentes, sacs de couchage ultra-chauds, mais aussi tous les vêtements contre le froid de la montagne. Pour la première fois de ma vie, je suis obligé d'abandonner mes baskets pour les troquer contre d'horribles chaussures de marche à crampons.

         Puis le combi nous fait quitter la ville et nous emmène aux contreforts de la montagne, d'où nous commençons à marcher. Le décor est on-ne-peut-plus péruvien : de grandes plaines d'herbes grasses où se promènent des vigognes (le cousin sauvage du lama) sur un fond de montagne enneigée, entre notre Chachani et son cousin, le volcan Misti (5825m). Nous dépassons le camp de base, à l'altitude (ridicuP1050940le) de notre mont Blanc national. En ce premier jour, nous marchons jusqu'au camp n°2, à 5000m d'altitude. Je suis en pleine forme, et trotte comme un cabri. Peut-être un peu trop vite d'ailleurs, puisqu'arrivé au camp, je suis pris d'un léger mot de tête et d'une bonne nausée : l'altitude commence à faire son effet. Je suis le seul du groupe à être malade, ce qui me rend furax. Moi qui ai toujours cru en la victoire de l'esprit sur la matière, du psychologique sur le physique, me voila tout nauséeux dans mon duvet à cause de 5 petits kilomètres d'altitude ! Matière : 1, esprit : 0. Fin de la première manche ! Victoire de l'altitude par K.O !

        Les spaghettis du dîner me réconfortent un peu. Nous croisons aussi un hamster sauvage et une viscache, sorte de lapin d'altitude, attirés par l'odeur de notre dîner.

        Il commence à faire froid. Nous allons tous nous coucher un peu engourdis. Il est 4h de l'après-midi !

 

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 17:09

P1050718        La frontière entre aujourd'hui et hier est plutôt floue. Il faut dire que nous nous levons à minuit 45, notre bus partant à 1h30. La soirée salsa de la veille est encore loin d'être finie quand nous émergeons d'un sommeil dans lequel nous n'avons jamais vraiment plongé. Rien de grave, pensons-nous, nous dormirons dans le bus... grave erreur !

        Le bus dans lequel nous montons est l'un des pire que je n'ai jamais vu (et pourtant, des voyages dans des bus pourris, j'en ai fait un paquet !). Ce vieux combi Toyota des années 60 à toutes les qualités du bus horrible : des sièges très inconfortables, pas de place pour les pieds, beaucoup de monde à l'intérieur, une odeur atroce, un froid mordant, une suspension foireuse qui fait bien ressentir chaque trou dans lequel nous roulons... et bien sûr, clou du spectacle, LA musique traditionnelle à plein volume ! Un cauchemar ! Inutile de dire que nous n'avons pas notre compte de sommeil lorsque les bus nous dépose, épuisés et nauséeux, sur le bord de la route.

        A moitié congelés, nous contemplons le levé de soleil sur le canyon del Colca. Le canon del Colca et son voisin le canon de Cotahuasi sont les canyons les plus profonds du monde, avec 3200 et 3345m de profondeur (plus de 2x la profondeur du grand canyon). C'est en tout cas ce que clame le Pérou, à la grande indignation du Népal, qui explique que le fleuve Kali Gandaki se trouve à plus de 6000m en contrebas de l'Annapurna (qui culmine à 8000)... les géographes s'accordent pourtant à parler ici de gorges... bref, plus personnes ne sait plus trop la différence entre gorges, vallées et canyon. Toujours est-il que le canon del colca est très profond !P1050763

        Toute la journée, nous marchons dans des paysages tous plus grandioses les uns que les autres, où les condors des Andes (le plus grand oiseau volant au monde) croisent les colibris (qui sont les plus petits), où des femmes en costumes traditionnels surveillent des alpagas, où les cactus côtoient les sommets enneigés. Mon appareil photo surchauffe, et je ne sais plus où donner de la tête ! Tout est magnifique !

         Après avoir longé le canyon, nous descendons maintenant dans ses entrailles, sur un magnifique chemin de pierre. Nous croisons aussi le vol d'un faucon pèlerin, l'oiseau le plus rapide du monde (plus de 300Km/H en piquet !) Décidément, ce canyon est celui de tous les records !

        En fin de journée, nous arrivons dans un magnifique petit village traditionnel. Avec ses petites maisons en chaumes, ses jardinets bien fleuris, ses habitants en costumes et ses bébés alpagas, ce village a des airs de village des Schtroumpfs, où tout le monde est heureux !

Après un délicieux repas, nous nous endormons pour une nuit ultra-réparatrice !

 

        Les oiseaux chantent joyeusement, et les rayons du soleil nous tirent du sommeil. Nous n'avons pas entendu le réveil sonner, et notre levé à 7h se fait à 9h30 ! Après quelques pancakes et un jus de fruit, nous P1050826remercions nos hôtes et reprenons la route. Aujourd'hui encore, le décor est prodigieux. Surprise de la fin de journée, "l'oasis" nous accueille pour la nuit, avec ses piscines d'un bleu azur et ses cabanes traditionnelles.

        Nous nous reposons un peu avant d'attaquer le lendemain la dernière étape de notre trek : la montée ! Toute la matinée, nous grimpons les 3200m de profondeur du canyon, avant de prendre notre bus qui nous ramène, heureux et des paysages pleins les yeux, à Arequipa.

        Magali et Muriel vont se reposer. Mais pour moi, l'aventure ne s'arrête pas là. En effet, dans la soirée, je recrute un guide, et rejoint une cordée d'alpinistes qui part le lendemain à l'assaut du Chachani et de ses 6075m...

 

 

Comme une image vaut mieux qu'un long discours, retrouvez toutes les photos de ce voyage sur cet album photo ! (Cliquez ici)

 

Et en bonus, une petite aquarelle d'une vendeuse de tissu à Cabanconde !

 

aquarelle pérou

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 16:33

P1050671        Quelques jours après la fin du récit de mon voyage d'un mois au nord du Pérou, voici le début de mon voyage d'une semaine à Arequipa, au sud est du pays. A cet instant, j'ai conscience que le fait que ces deux récits soient contés les uns après les autres PEUT laisser présager au lecteur que je ne vais pas beaucoup en cours... il s'agit bien évidemment d'une illusion spatio-temporelle, due au fait que chaque voyage est raconté en de nombreux épisodes et donc qu'ils s'étendent dans le temps. Bon, c'est aussi dû au fait que je n'ai presque pas cours, mais ça il ne faut pas le dire !

        Nous partons donc Magali Muriel et moi, (on ne change pas une équipe qui gagne) le mardi 16 mars au matin, pour un trajet en bus de 19 heures vers Arequipa, la ville blanche, deuxième plus grande ville du Pérou. P1050689

Dans l'auberge de jeunesse, recommandée par un ami péruvien, nous sommes accueillis par Pitchin, sympathique quinquagénaire barbu au parcours atypique, qui nous reçoit comme ses enfants.

        Quand il nous raconte son histoire, nous comprenons que Pitchin est un original. Après s'être perdu pendant plusieurs mois dans la forêt amazonienne, cet ancien businessman américain a quitté son entreprise et tous ses biens pour partir dans le désert "à la recherche de Dieu." Après 40 jours tout seul, à la limite de l'épuisement et de la déshydratation, il croise une jeep qui transporte de l'eau à un endroit où il n'en passe jamais... De retour à son Pérou natal, Pitchin passe plusieurs années à monter un orphelinat, avant de se voir offrir de manière surprenante une auberge de jeunesse, qu'il tient toujours aujourd'hui pour notre plus grande joie !

        C'est sur ses conseils que nous partons, après avoir visité la ville, pour une demi-journée de rafting.

Equipés de nos casques, gilets, combis et pagaies, nous descendons la rivière Chili, au fond du canyon du même nom. Dans un décor superbe, nous nous démenons au milieu de rapides de niveau III, IV et V.

Notre guide nous montre aussi un endroit d'où l'on peut sauter, à 5 ou 6m de hauteur.

        De retour à Arequipa, nous retrouvons Pitchin qui organise dans son auberge une soirée salsa et pisco sauer.

Nous essayons malgré tout de nous coucher assez tôt. En effet, le lendemain, notre bus part à 1h30 du matin pour le canyon de colca, le plus profond canyon du monde...

 

Et puisque c'est vous, voici une petite aquarelle de la région d'Arequipa !

 

aquarelle arequipa

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 04:14

        Il fait partie du devoir d'un grand blogueur réputé et international comme moi (hem) de faire preuve d'humilité et d'aider les jeunes à débuter.

       Cet article est donc consacré à un petit jeune qui a de l'avenir et qui lance lui aussi son blog (il se trouve que ce petit jeune est aussi mon grand frère).

        Donc voilà, n'hésitez pas à aller visiter son blog : http://florentauxemirats.over-blog.fr/ qui relatera toutes ses aventures lors de son VIE à Abu Dhabi (أبو ظبي pour les intimes).

Bon voyage Florent ! 

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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 22:30

P1050454        Cela fait 23 jours que :
-Nous dormons dans des lieux sales et inconfortables
-Nous n'avons pas pris de douche chaude
-Nous servons de nourriture aux moustiques
-Nous ne regardons les hôtels que dans la catégorie "petit budget" de notre guide lonely planet...
Alors pour changer, nous nous offrons deux jours à Mancora, à la frontière avec l'Equateur, dans un hôtel plus que convenable avec balcon, vue sur la mer, piscine à débordement (quand on la fait déborder), ventilation... bref, la vie est belle !
        Après presque 24 de transports, une boîte de thon à l'huile renversée dans le bus (adieu pantalon !) et une tentative d'arnaque par un taxi-driver, nous arrivons sur les belles plages de Mancora.P1050535
        Confortablement installé dans l'hotel, je regarde avec plaisir la France battre le Pays de Galles, avant de partir pour une séance de cheval sur la plage. Au grand galop, sur la plage, en admirant le coucher de soleil, je me dis que les clichés ne sont pas toujours mauvais...
        Le lendemain, nous louons 3 jet-skis (scooters des mers) de 1000cc chacun. Inutile de dire que ces petits engins avancent très, très vite ! Avec des pointes à 26 noeuds, nous sautons sur les vagues à toute vitesse, faisant la course avec les pélicans et les fous de bassan. Nous poussons nos engins jusqu'à une plateforme pétrolière à l'abandon,
sur laquelle nous P1050587découvrons des milliers d'oiseaux, mais également de gros lions de mer qui se prélassent au soleil.
        N'ayant pas encore notre dose de sensations, nous partons à quelques kilomètres de Mancora, dans la montagne, pour une tyrolienne géante d'1,6Km ! A presque 40Km/h, nous voyons défiler le paysage suspendus à un fil !
Bref, le séjour à Mancora conclue parfaitement notre beau voyage, dont le trajet est résumé sur la carte suivante (cliquez dessus pour l'agrandir)
        Quand à la conclusion de ce voyage d'un mois et bien... euh.... c'était chouette !
(oui, bon, j'ai rien trouvé comme conclusion, ça arrive à tout le monde ! Si vous avez des idées, merci de les poster en commentaire !

 carte


Ah oui, autre petite note : les photos de tout ce voyage sont disponibles sur http://www.facebook.com/album.php?aid=154649&id=646412887&l=bdeb363789
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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 17:18

P1050404        C'est la nuit. Il doit être deux heures, peut être trois. La chaleur est insoutenable. La jungle me dévore petit à petit. J'entends le feulement du léopard à-côté de moi. Les singes me hurlent dans les oreilles. Je sens le contact désagréable des crapauds sur ma peau. Je m'aperçois que ma moustiquaire est en fait une énorme toile d'araignée, qui descend sur moi et m'étouffe ! Je hurle ! Une voix me tire de mon cauchemar :
        -Que pasa Javier ?
C'est le guide qui me réveille. Je suis étalé sur le ponton à côté de la rivière, en train de délirer sous l'effet d'une forte fièvre. Le guide m'aide à me recoucher, m'éponge le front, et passe la fin de la nuit à m'appliquer des onguents et à me faire respirer des infusions.
        Au petit matin, je suis d'une faiblesse extrême. Impossible pour moi de partir en pirogue dans cet état. Notre guide est parti chercher une écorce rouge, avec laquelle il fait une infusion horriblement amère. J'ai pour consigne de ne rien manger et de ne rien boire à part cette immonde mixture. Tristement, je regarde Magali, Muriel et notre guide s'éloigner en pirogue, emportant avec eux les réserves d'eau et de nourriture, et me laissant seul avec mon papier toilette et mon "médicament".
        Il commence à pleuvoir. Une fuite dans le toit fait couler de grosses gouttes chaudes dans mon lit. Je n'avais pas besoin de ça. Seul, malade, fiévreux, mouillé et déprimé au milieu de la jungle, je crois que j'ai pleuré un peu...
P1050442
        Le lendemain matin, je me lève tout naturellement. Je suis guéri ! L'horrible mixture rouge de notre ami chaman semble avoir fait son effet. Je prends un petit déjeuner et repart dans la pirogue ! Quel plaisir de pouvoir remanger et de ne plus avoir la tête qui tourne à chaque mouvement ! 
        Sur le chemin du retour, nous recroisons ménates, singes et perroquets. Un étrange habitant nous observe de son tronc d'arbre... c'est un cochon d'Inde ! Eh oui, les cochons d'Inde vivent aussi à l'état sauvage dans la jungle. Cependant, vu l'immense intelligence de cet animal, je pense qu'il ne doit pas être bien haut dans la chaine alimentaire !
        Le retour se fait sans histoire, à Lagunas, puis à Yurimaguas, sur le même "Romantico II" qu'à l'allée. Mais cette fois, le voyage dure 23 heures puisque le bateau remonte le fleuve. Nous prenons un taxi (qui écrase un chien), puis un bus, pour traverser complètement le Pérou d'ouest en est. Destination : Mancora, étape finale de notre voyage !

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